Minicrit 2013 - Maxiteuf (1/2)
Les voilà, les vaillants Eurafs ! Il faut la voir, cette grosse soixantaine de sweatshirts orange amassés sur le quai de la gare de l’est. C’est d’un seul pas qu’ils se dirigent vers le TGV direction Reims qui les attend de pied ferme, ce samedi 18 mai.
Si l’humeur est aussi joyeuse que d’habitude entre les élèves du campus durant les quarante petites minutes de trajet, la pression se fait quand même ressentir : ayant fini derniers l’an passé malgré une lutte acharnée à une trentaine contre des campus cinq à six fois plus nombreux, il faudra cette fois-ci faire mieux. On n’a plus d’excuse, vu qu’on est le double. Bon, ok, on reste trois fois moins nombreux que certaines délégations, on va dire alors qu’on a moins d’excuses.
Le TGV s’enfonce dans la province verdoyante (violons, gnawawawa, moment rural et romantique), et tandis que le groupe poésie procède à d’ultimes retouches à l’arrache, un petit comité d’accueil Rémois, tout de violet vêtu, vient nous donner les traditionnels bracelets, cartes de transport, programmes et fascicules du Minicrit. Chacun rejoint son aimable hôte de la ville, et à peine aperçue la majestueuse cathédrale des Rois, la cérémonie d’ouverture peut débuter dans un endroit au nom qui sonne sacrément bien : les fraîchement rénovées halles du BOULINGRIN.
Là, c’est déjà l’euphorie minicritesque qui se met en place. Cette fois-ci, on est nombreux, et avec des drapeaux ! Nous voilà rapidement agitant les étendards fraîchement achetés de l’Union Africaine, de l’Angola, du Mozambique, de la Côte d’Ivoire, de l’Ouganda ou encore du Sénégal dans un tintamarre assourdissant. Les délégations font leur entrée les unes après les autres. Ambiance Jeux Olympiques, mais vite fait, quand même. Après quelques minutes de danse effrénée, les discours officiels tentent de chauffer la salle à travers les voix d’Adeline Hazan, maire de la ville, ou encore Frédéric Mion, nouveau directeur de Sciences Po Paris, qui déclare ouvertes « Les premières collégiades de la nouvelle ère » .
Après ce sympathique boulingrage, barathon. Et là, j’ai presque tout oublié, sûrement du fait du bon fonctionnement de l’évènement. Parmi mes souvenirs embrumés, néanmoins, je vois des bars, avec des verres sur des tables, mais bon, rien de tout cela n’est très original, pour un marathon des bars.
La première nuit, forcément, est courte. Et la première journée d’épreuves, très longue. Le réveil est triplement douloureux, du fait d’abord du manque de sommeil, mais aussi d’une assez lourde défaite en basket, le sport dans lequel nous avions placé le plus d’espoirs, ainsi que d’une dernière place en relais, sous la pluie qui se déchaîne. A peine remis des deux évènements, il faut se ruer au foot masculin, où un ambitieux Reims, « à domicile », nous attend de pied ferme sur un terrain synthétique déjà bien détrempé. Malgré une farouche résistance, le manque d’entraînement collectif face à des violets ultramotivés, surentraînés et en surnombre entraîne une défaite assez difficile à digérer : 4-0.
L’emploi du temps est chargé. On court vers le terrain de volley, où hélas, nos Eurafs, bien qu’au point après deux semestres d’entraînements hebdomadaires, sont sèchement battus en deux sets par des poitevins musclés et talentueux comme tout. Mais l’Eurafitude, notre philosophie, c’est avant tout de garder notre bonne humeur en toutes circonstances. Nullement décontenancés par ce quadruple revers matinal, nos basketteurs arrivent plus déterminés que jamais sur le parquet du gymnase qui résonne au son d’ « Eurafs, bomayé ! » .
Les drapeaux s’agitent, les djembés sont martelés, les voix commencent déjà à s’érailler, tandis qu’un petit exploit se produit du côté des paniers. Notre équipe écrase Dijon 24-0, dans une ambiance de feu. L’an I de la reconquête a sonné, visiblement, et toute la joie de la victoire quatre fois refoulée au fond des 40 Eurafs supporters survoltés peut exploser lors du buzzer final. Danse de joie avec la nouvelle mascotte, Mon Butu, au centre du terrain, accolades en tous genre, larmichettes pour certains.
Mais à nouveau, le temps de la réjouissance est bref, trop bref, et nous sommes appelés au charbon pour enchaîner deux matches de foot masculin de suite, ainsi qu’un match de football féminin. Les filles commencent fort, en parvenant, sous la pluie, par l’intermédiaire de Rosalie (je crois, hein), à ouvrir le score contre de fébriles Havraises. Mais la joie est de courte durée, le match s’emballe, et malgré une impressionnante Serena aux cages, nous perdons 2-1, mais repartons chargés d’espoirs pour la suite.
Entretemps, nous perdons de nouveau un match de volley en deux sets, contre Nancy, avec la frustrante sensation de perdre tout en n’étant pas si loin du niveau de nos adversaires.
La machine à gagner du basket, par contre, s’est bel et bien mise en marche. Nous gagnons sans trop de difficultés contre Menton puis les administrateurs, ce qui provoque de nouvelles effusions de joie. Après être passé pas très loin de cet objectif l’an passé, nous atteignons cette fois-ci la petite finale de basket !
Au tour des virils Eurafs d’assurer, maintenant. Le match est contre Nancy. Les Eurafs blessés et épuisés font défection en nombre, sans compter les absents surprises du Minicrit qui nous mettent dans l’embarras : nous ne sommes que 9 à être disponibles, alors que « Les Rouges » affichent une impressionnante légion, avec une profondeur de banc à toute épreuve. Après d’éprouvantes négociations, le match se joue à 9 contre 9, sur grand terrain. C’est physique. Très physique. Acculés en défense sous les assauts incessants d’une machine offensive nancéenne bien huilée, nos neuf athlètes parviennent à maintenir le score vierge un certain temps. Mais ce qui devait arriver arriva, et voilà que l’on se prend 4 buts, de nouveau. Si certains auraient pu être évités, de très nombreuses occasions de but ont pu être stoppées grâce à un puissant impact physique de l’équipe et une présence dans les airs de Mass qui nous fut salvatrice. Score final, 4-0, et un soulagement Euraf au coup de sifflet final. On s’arrange ensuite avec Paris pour plutôt jouer le match le lendemain. On est tous épuisés, c’est du gagnant-gagnant. Nous apprenons dans la foulée, hélas, que les filles n’ont pas pu rééditer leur belle performance du premier match, s’inclinant 7-1 contre Poitiers. Pas grave.
Mais quand même ! Il faut aussi voir les arts ! Le Minicrit, ce n’est pas que du quadriceps ou des omoplates, que Diable ! Malgré cette journée assez négative en sport, tous les espoirs sont permis pour une revanche artistique le soir. Et ça ne manque pas.
Installés à 700 dans l’immense et superbe opéra de Reims, les Sciences pistes acclament dans un premier temps les danses aussi diverses que travaillées des différents campus. Le Havre joue la carte culturelle, avec de nombreuses danses asiatiques, tandis que Nancy ose un risqué pari : celui de danser le tango, malgré la spécialisation du campus sur l’Allemagne. Les Rémois déploient une bâche, les Parisiens (qui s’impliquent beaucoup plus cette année que l’an passé dans les arts) font forte impression, et nos Eurafs nous rendent fier, en venant danser en masse sur la scène, sur-motivés par une Nathanaëlle des grands soirs.
Les premiers pronostics sur les places des différentes équipes ont à peine le temps d’être échangés parmi les balcons feutrés du bâtiment qu’il faut de nouveau se concentrer sur l’épreuve suivante : le court-métrage. Notre film, brillamment réalisé par Marianne, Clarine et Espérance a fait mouche. Alors que Dijon s’est lancé dans un périlleux extrait humoristique peu compréhensible, Poitiers peine à réaliser le grand écart originalité – compréhensibilité. Nancy impressionne de nouveau, avec des métaphores subtiles et un sacré coup de caméra, mais on garde espoir…
Le hasard fait parfois bien les choses. Ce soir, il les a très bien faites : notre court-métrage passe en dernier, et prend tout le monde de court. En sortant de l’opéra, je vois des pleurs et des voix plus enrouées que d’habitudes parmi des spectateurs émus par notre court-métrage. Les résultats arrivent dans deux jours, mais l’espoir y est : « on peut faire un truc ! ».
Un grand merci à Ranjatiana Rakotondrabe pour les photos !
A suivre. N.M

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