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Monographies : Un voyage durable en Afrique

Edito

Le présent recueil rassemble les monographies réalisées par les 21 étudiants de ma conférence «Les défis économiques et sociaux du développement durable», tenue dans le cadre de la première année du Campus Europe-Afrique de Sciences Po Paris, au premier semestre 2011/2012.

Ce travail correspond à un des exercices obligatoires du cours, qui consistait à réaliser «une courte monographie sur un cas concret choisi en Afrique et illustrant un des aspects du cours». Pour certains, il s’agissait d’un travail nouveau où la liberté de choix du sujet n’excluait pas la rigueur d’exposition, le sérieux des recherches documentaires et l’esprit critique dans l’évaluation du projet.

Le résultat, que vous avez entre les mains, est une belle mosaïque, aux couleurs variées, qui témoigne du foisonnement des initiatives sur le continent africain. Le tableau qui se dégage n’est ni idyllique, ni complaisant. Il donne de l’Afrique une image d’audace, de dynamisme, de réalisme et d’innovation. Le paternalisme, voire la condescendance des anciens ou des nouveaux coloniaux ne sont plus de mise. 

Bonne chance à tous dans vos choix et vos parcours professionnels au service du  rayonnement et du développement durable de l’Afrique.


Jacques Négri

            Le continent africain, plein de ressources, de richesses apparaît comme le cœur économique, politique et social pour l’avenir de l’Humanité. Il est son berceau mais est aussi terre d’espoir et de cultures ancestrales.

            Au fur et à mesure des pages, vous découvrirez des projets et des initiatives en tout genre, parfois surprenantes mais surtout innovantes.

            Elles vous montreront que l’intelligence et la tradition de ce magnifique continent sont, et restent un atout pour l’environnement. L’aventure humaine qui en découle est exaltante et porteuse d’espoir face à un monde dont le mode de développement est insoutenable.

            Elle nous prouve que la participation des hommes et des femmes, la coordination et la volonté ouvrent les portes du développement durable, constituant un début, mais soutient également un idéal à plus long terme, celui d’offrir un monde meilleur aux générations futures.

            Les initiatives, qu‘elles soient africaines ou européennes, ne peuvent pas être reconnues et appréciées à leur juste valeur sans publicité. C’est pourquoi, nous, élèves du programme Europe-Afrique, issus de  différents pays, avons décidé sous la direction de M. Jacques Négri, de vous faire découvrir une partie de celles et ceux qui s’engagent pour promouvoir le respect de notre planète.

              En passant du projet Acacia du Tchad, pour aller vers la boulangerie durable du Burkina Faso, sans oublier les projets du Club Med à Djirba en Tunisie, nous avons essayé de rendre cette étude la plus exhaustive et la plus diverse possible, en espérant que vous serez inspirés à suivre ou du moins, à aider ceux qui osent rêver d’un avenir meilleur et prospère pour l’Afrique.

 

Puisse le vent qui souffle dans ces pages, celui de la liberté et de l’espoir, vous apporter ce que vous y cherchez.

Les élèves du cours de DD de M. Négri (2012)

 

Le modèle Songhaï, un nouveau modèle économique ?

Lea Smidt

Wangari Maathai    
Le Mouvement de la Ceinture verte

Odeline Billant

« L’Afrique joue toujours le match aller, mais pas le match retour. Pour moi Songhaï c’était jouer le match chez nous», dit Godfrey Nzamujo, prêtre dominicain et docteur en ingénierie. En voyant les images télévisées de la disette en Ethiopie en 1983, la souffrance de ses frères et sœurs, l’expatrié prend la décision de quitter les Etats-Unis et de retourner en Afrique, une réaction contre la fuite des cerveaux. Inspirée par un  voyage sur le continent de ses origines, la diversité  des traditions, langues, écosystèmes et les  potentiels non-exploités, l’idée de la création d’un centre agricole, une « ferme-école » qui forme les gens et crée un réseau d’agriculteurs africains pour un échange de connaissances se manifeste.  L’initiative se concrétise en  1985 quand le centre Songhaï ouvre ses portes dans une région périurbaine de Porto-Novo, la capitale administrative du Bénin.   

 

Professeur à l’université de Nairobi en biologie vétérinaire, Wangari Maathai part faire une étude sur un parasite bovin dans la campagne kenyane. Au cours de ce voyage, elle ne reconnait plus la terre de son enfance, dans son souvenir verdoyante, fertile, pourvoyant assez de nourriture pour ceux qui la cultivaient. Elle découvre que ce n’est pas le parasite bovin qui doit retenir son attention pour faire face à la paupérisation des paysans et aux famines, mais la désertification qui avance à grands pas. Cette découverte est un point tournant dans la vie de Wangari Maathai, qui fera dorénavant tout en son pouvoir pour redonner aux campagnes kenyanes l’image de son enfance, ce qui fera d’elle  Celle qui plante des arbres.

 

Fruit de la collaboration entre une ONG, SOS Sahel, une multinationale, Danone, et son fournisseur de gomme arabique, Colloïdes Naturels International, le projet ACACIA soutient la production de ce produit diététique, issu de la sève de l’arbre d’acacia seyal et utile pour la fabrication de produits laitiers, afin de promouvoir la subsistance des communautés de cueilleurs, le plus souvent des femmes, et de lutter contre la désertification. Il naît en 2009 de la rencontre entre l’expertise de l’ONG au Sahel et de la volonté de Danone de mettre en pratique sa responsabilité sociale. Démarré dès octobre, il doit durer cinq ans.

Terra-Kahwa : le café, un cadeau de l'Ethiopie au monde

Irene Carretero Sala

Projet Acacia

Laure Pesquet

 L’Ethiopie possède les meilleurs cafés avec ses appellations d’origine protégées, Sidamo, Yirga Cheffe, Limu, Lekempti et Harar. Michel Chaffaux , André Plank , Jean Lyon et Volker Repke le comprirent très bien lors qu’en 2009 ils décidèrent de se lancer dans ce projet à la fois économique, écologique, mais surtout humanitaire qu’est Terra-Kahwa (TK). Amateurs du bon café mais aussi d’une conception très particulière de la vie, ses quatre amis ont décidé « d’apporter un peu plus de lumière, un peu plus de bonheur, un peu plus de sagesse dans le marché du café », véritable engrenage d’une mondialisation qui creuse les écarts entre les pays du Nord et les pays du Sud. 

Culture en sac dans les bidonvilles kenyans

Alexandra Foucaud

PRIDE Zambia: the downfall of a promising initiative

Shan Jee Chua

Alors qu’environ 1 milliards de personnes vivent actuellement  dans un bidonville, toutes les études semblent montrer que l’urbanisation s’accompagne souvent d’une augmentation de la pauvreté et du chômage. C’est ce constat qui a poussé, dès l’année 2008, l’ONG française Solidarités international à mettre en place l’agriculture en sac dans plusieurs bidonvilles du monde entier dont celui de Kibéra au Kenya, 2ème plus grand bidonville d’Afrique. La culture en sac permet ainsi aux familles une agriculture vivrière sans que soient nécessaires des parcelles agricoles.

 

 

In this report, I will evaluate the Promotion of Rural Initiatives and Development Enterprises (henceforth PRIDE) Zambia, one of the biggest donor-funded microfinance institutions (henceforth MFI) in Zambia up until its failure in 2009. I chose PRIDE Zambia, over more recent microfinance projects in Africa such as The Hunger Project’s Microfinance Program in Africa, as one can only examine how the eventual outcomes deviated from original intents with the benefit of hindsight.

La politique de DD du Club Med sur l'île de Djerba

Stéphane Dramé

« Il reste tant de mondes à découvrir », tel est l’adage publicitaire diffusé par le Club Méditerranée depuis l’arrivée au poste de Président-Directeur Général d’Henri Giscard d’ Estaing en 2005. De nos jours, les clubs de la Mer Rouge à l’instar de El Gouna ou encore des Alpes sont célèbres en raison de leur « luxe, calme et volupté. », mais aussi le rapport singulier entretenu avec la nature, rejoignant en quelque sorte l’idée de développement durable. Ainsi, l’entreprise possède également deux clubs sur l’île de Djerba en Tunisie, Djerba la Douce et Djerba la Fidèle, éléments moteurs du  tourisme durable, dans une île fortement marquée par le        « bétonnage littoral » massif.

Toutefois, qu’en est-il dans les faits ? La politique de développement durable du Club Med dans la région de Djerba ne serait-elle pas qu’une simple illusion comme le stipulent de nombreux locaux de ce gouvernorat tunisien ? Djerba la Douce et sa consœur Djerba la Fidèle, se démarquent-elles réellement des tours opérateurs de masse comme Marmara, Thomas Cook, ou encore Look Voyages sur le plan du développement durable ?

Namibie, la "Nouvelle arche de Noé"

Hakim  Benarbia

 

La  Namibie est un pays du Sud-Ouest africain couvrant la surface de 825 000 km² et peuplé de 2 171 000 habitants qui possède une faune très diverse. Suite au constat d’une situation critique les concernant, a germé l’idée de créer des espaces protégés, gérés directement par les populations locales qui en assurent la sauvegarde des espèces, tout en tirant les revenus du tourisme dont l’activité s’est développée en même temps que la faune sauvage s’y est multipliée. Les nombreux effets positifs parlent d’eux-mêmes et le modèle pourrait être rapidement exporté.

Copyright 2012 - Ceci est le site internet Association des étudiants du Programme Europe Afrique. Ne pas confondre avec le site officiel du programme. No Animals were harmed in the making.

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