Les monographies de développement durable : version 2011 :

CDC Group, Dialectique du développement et des capitaux.
Marianne Getti
Fondée en 1948 par le département britannique assigné au développement international, CDC (Commonwealth Development Corporation) est une institution ayant pour but de soutenir par l’investissement les économies des pays du Commonwealth dont le Royaume-Uni était en train de désinvestir progressivement la gouvernance. En dirigeant de manière délibérée des capitaux vers les entreprises locales de pays perçus comme « à risques », mais aussi dans une optique de développement durable et sans renoncer pour autant à sa viabilité économique, cette compagnie fit donc preuve d’une innovation audacieuse.
L’objectif, dont se proclame d’ailleurs toujours cette institution, fut celui-ci : « La mission de CDC est de se comporter en investisseur pionnier, en stimulant le secteur privé et en affirmant la capacité des entreprises et du capital privé à réduire la misère dans les lieux les plus pauvres du monde. »
Il s’agit d’insister sur le rôle majeur des entreprises prospères au sein de ces pays ; elles sont les principales vectrices de développement, du fait qu’elles emploient et forment la population, paient des taxes au gouvernement, et équipent le pays en infrastructures.

Le groupe Pinault-Printemps-La Redoute (PPR)
Antoine Morin
Le Groupe PPR (Pinault-Printemps-La Redoute) fut fondé en 1963 autours des métiers des matériaux de construction et du bois pour se tourner à partir des années quatre-vingt-dix vers le secteur de la distribution. Acteur majeur dans ce domaine à l’échelle mondiale, il englobe divers secteurs : le groupe Redcats regroupant 17 marques internationales spécialisées dans la distribution de mode et la décoration (La Redoute, Cyrillus), et indépendamment, le groupe possède également la Fnac. En 2007, avec une prise de participation de contrôle (89,36%) de la marque de sport allemande Puma, PPR se dirige vers une nouvelle voie axée sur le « sportlifestyle » rejoignant ainsi Redcats dans un fort positionnement vers les marchés grand public en addition à ceux du luxe. En effet, depuis en 1999, la prise de contrôle de la marque de luxe italienne Gucci a conduit à la formation d’un groupe de luxe (Gucci Group) comprenant des marques telles que Yves Saint Laurent, Balenciaga ou Stella McCartney et constituant aujourd’hui le pôle majoritaire du groupe. Il est alors intéressant de se demander qu’elle est la place du développement durable dans l’industrie du luxe ?
Ben & Jerry's
Adèle Fraslin

Ben & Jerry’s est une entreprise de fabrication et de distribution de crèmes glacées, créée en 1977 dans l’Etat américain du Vermont par Ben Cohen et Jerry Greenfield. L’organisation d’évènements gratuits pour se faire connaître (journée de la glace gratuite, festivals cinématographiques…) lui permet de gagner rapidement en popularité. Dès 1984, elle entre en Bourse et se voit proposer des demandes de rachats qu’elle refuse, notamment de la part d’Häagen-Dazs, alors leader de ce marché. Son implantation dans les pays étrangers débute en 1992, avec l’ouverture de boutiques dans de nombreux pays européens, dont la France en 2005... En 2000, elle est rachetée par le groupe anglo-allemand Unilever, géant de l’agroalimentaire possédant déjà Dove, Carte d’Or, Miko, Magnum... et devient ainsi une de ses marques. Actuellement, Ben & Jerry’s est leader dans la vente de glace aux Etats Unis, et challenger sur le marché mondial, juste derrière Häagen-Dazs. La marque compte près de 850 boutiques dans 35 pays différents.

De bonne: vers un écoquatier de centre-ville
Evrim Billal Engin
Lors de ces 2 dernières décennies, un nouveau concept écophile a vu le jour : « écoquartier ». A priori, il est quasiment impossible de rester indifférent à cette rencontre de l’écologie avec l’urbanisme, due à l’importance accordée à ces 2 problématiques actuelles. Visités, commentés, médiatisés, en suivant les prototypes britanniques et allemands comme BedZED et Vauban, de multiples opérations de « duplication » de ces écoquartiers sont aujourd’hui envisagées également en France. Ainsi en 2002, la ville de Grenoble, lance un projet d’un quartier durable et urbain au sein du centre historique de la ville, à laquelle la remise d’un prix national d’Ecoquartiers du ministère de l’Ecologie ne s’attarde pas. Or, dans cette « furia » due au retard français, l’installation et la mise en application du projet d’écoquartier ZAC de Bonne de la ville de Grenoble méritent quand même une approche un peu plus critique et nuancée.

IKEA
Laura Ville
IKEA est une chaine de magasins Suédoise spécialisée dans l’ameublement et la décoration d’intérieur. Crée initialement en 1943 par Ingvar Kamprad, elle s’est développée et a connu un succès considérable jusqu’à devenir l’un des principaux acteurs dans la grande distribution. Aujourd’hui, la chaine compte des magasins dans plus de 44 pays et territoires du monde entier.
Le succès important que connaît IKEA est du à une philosophie particulière. L’entreprise se vante, en effet, d’arriver à fournir des produits à la fois fonctionnels et esthétiques, à des prix abordables pour tous.
Les prix très avantageux et les designs originaux proposés par la chaine sont une des causes principales de son succès.
IKEA dit parvenir à assurer des prix aussi concurrentiels « En optimisant l'utilisation des matières premières et en adaptant les systèmes de production aux besoins et préférences du moment, (…) ».
L'herbier du Diois
Noé Michalon

L’Herbier du Diois a d’abord été une petite ferme Drômoise de la Vachère en Quint, près de la ville de Die, tenue par deux familles hollandaises, les Vink et les Wartena. Ces familles allaient fréquemment s’occuper de « la ferme du Touret », et exploitaient plusieurs cultures dans les champs, possédant également quelques modestes élevages. Nous étions en 1979.
Peu à peu, la ferme s’est développée et a diversifié sa production. Les années passant, la ferme s’est spécialisée essentiellement dans la production de plantes aromatiques biologiques, comme le climat de la Drôme et sa situation de premier département bio le permet. Parmi les plantes aujourd’hui produites, on compte des « cultures annuelles » (coriandre, fenouil, bleuet), mais aussi des cultures pérennes, comme de la lavande, ou du cassis.
En 2005, comme leur site internet l’explique, « l’Herbier du Diois connait un nouveau virage, passant d’une structure artisanale à une société semi-industrielle ». Pourquoi ? Car Tijlbert Vink succède à son père, Ton, avec de nouvelles ambitions pour la ferme. Il désire l’agrandir et surtout faire d’elle une entreprise pionnière dans le développement durable et l’écologie. Passant de 4 à 32 salariés des années 1990 à maintenant, l’Herbier du Diois s’est lancé dans la transformation, le traitement, le conditionnement des plantes aromatiques, qui sont demandées par de nombreux clients : pharmacies, laboratoires cosmétiques, industries agro-alimentaires du monde entier…
